Comment vous est venue la vocation de l’égyptologie ?
Très curieusement, je ne suis pas tombé dedans quand j’étais petit. C’est un voyage en Egypte qui a déclenché ma vocation alors que je me destinais à être médecin. Ce voyage a été un choc. Néanmoins, quand je suis revenu en France, j’ai commencé mes études de médecine en me disant que l’égyptologie pouvait se pratiquer comme un hobby. J’ai donc commencé mes études de médecine tout en apprenant les hiéroglyphes. Evidemment, cela s’est mal passé ; du moins pour la médecine. Au bout d’un an, j’ai donc fait un choix : je me suis réorienté et débuté des études d’égyptologie.
Je suis passé par l’Ecole du Louvre puis, conseillé, j’ai poursuivi à la Sorbonne. Ensuite, je suis parti un an à Karnak comme boursier du Centre Franco-Egyptien d’Etude des Temples de Karnak. A mon retour, Claude Traunecker venait d’obtenir la chaire d’égyptologie à l’université de Strasbourg. Je l’ai suivi pour préparer un DEA et une thèse de doctorat. Puis, je suis rentré à Paris. Aujourd’hui, je suis toujours lié administrativement à Strasbourg tout en travaillant bénévolement à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. Je donne aussi des cours à l’Institut Khéops. Je suis également accompagnateur en Egypte à l’agence de voyages culturels Clio.
Je pars dans différentes directions. Tout d’abord, je m’intéresse à l’astronomie. C’est le sujet de ma thèse. Mes intérêts se portent également, comme Claude Traunecker, sur Djémê. Je travaille aussi sur la nature des dieux.
J’avais fait un cours à l’Institut Khéops sur les fêtes. J’avais notamment abordé celles de Sokar à Médinet Habou. Par ailleurs, en travaillant sur les fêtes, les lectures nous amènent forcément à celles du mois de Khoïak et, donc, à traiter des mystères d’Osiris. L’année suivante, quand il a fallu trouver un thème de cours, j’ai proposé à mes élèves d’approfondir les mystères d’Osiris.